
Éco-score textile : un indicateur qu’il faut encore développer
Pour les fabricants de vêtements, 2023 sera l’année de la mise en application de l’éco-score. Un nouvel indicateur écologique qui doit préciser de manière transparente au grand public l’impact carbone d’un t-shirt, d’un jean, d’une paire de chaussettes…
Une telle notation est aujourd’hui essentielle pour mettre en avant les bonnes pratiques des entreprises qui intègrent pleinement le développement durable à leur fonctionnement. À l’heure où le monde de l’habillement est régulièrement critiqué sur son bilan écologique, l’éco-score doit pouvoir apporter une information complète et claire au consommateur.

Les critères de l’éco-score textile sont toujours à l’étude et les indices de référence, pas encore tous définis. Une confrontation entre les différents lobbys a actuellement lieu. C’est notamment le cas entre les géants de la fast fashion et les fabricants engagés dans des démarches de production plus respectueuses de l’environnement. Chacun veut faire valoir ses intérêts pour bénéficier des scores les plus flatteurs à renseigner sur les étiquettes de ses vêtements.
Si l’origine géographique, les émissions de CO2, la toxicité du produit, la consommation en eau semblent bel et bien prises en compte, la durée de vie du vêtement doit elle aussi être complètement intégrée. Un produit de bonne qualité doit ainsi être valorisé dans sa note éco-score textile. Si un t-shirt, de par le mode de fabrication des matières 1ères utilisées, conserve sa qualité, ne se délave pas et conserve toutes ses propriétés pendant plus longtemps qu’un autre, il sera logique de lui attribuer une note plus conséquente.
Pour une notation éco-score portant sur les méthodes de fabrication des matières 1ères et de la chaîne de production
La valorisation des matières dites “naturelles” comme le coton bio ou le lin semble évidente… Mais Ain Fibres refuse que cela s’accompagne d’un “synthétique bashing” totalement injustifié. Le raccourci entre le puits de pétrole et le t-shirt en matière synthétique est bien trop réducteur pour l’imposer dans les critères d’une notation qui serait erronée, et qui figurera bientôt sur chaque vêtement.
Un comparatif des matières premières, au même titre que le nutri-score, pourrait être une méthode simple, claire et explicite pour favoriser le choix dans l’engagement responsable des consommateurs.


La confection 100% monomatière permet un recyclage intégral du vêtement pour lui donner une seconde vie d’ores et déjà été étudiée.
La fibre Dynalen® : synthétique, écologique
La notion d’éco-score d’un produit doit montrer le faible impact d’un textile pendant toute sa durée de vie. En partant de ce raisonnement, la fibre Dynalen® a toute sa place, elle ne peut que devenir un des élèves modèle de cette nouvelle notation. Fabriquée en monomatière, 100% recyclable, ce textile innovant permet la confection de tenues pour les domaines de la santé et du sport.
Dans le milieu médical, malgré de nombreux lavages, un pyjama fabriqué en fibre textile Dynalen® à l’avantage de conserver ses propriétés anti microbiennes. Une durée de vie du vêtement augmentée, du fait de l’utilisation de multi filaments continus teints et fonctionnalisés dans la masse pendant le process de fabrication.
Tous ces éléments font de la fibre Dynalen® un textile qui doit intégrer les meilleures notations du futur éco-score textile…Celui-ci va bien au-delà des raccourcis “fibre naturelle / fibre synthétique” !
Cet article s’appuie sur :
- L’expertise d’Ain Fibres, entreprise familiale indépendante depuis 2015, qui compte plus de 35 ans d’études dans le domaine de la transformation des fibres textiles.
- La tribune de Madame Constance Chassany, responsable des achats chez Asphalte, publiée le 12/02/23 sur le site du Monde.