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Ain Fibres - Trophée ARTINOV 2019

Trophée ARTINOV 2019

Le 25 novembre 2019, nous avons été très fiers de recevoir le Trophée ARTINOV 2019, dans la catégorie « Haute Technologie ».

Une belle reconnaissance pour la valorisation de nos produits issus à 100% du recyclage, par un procédé d’éco-conception totalement en phase avec l’économie circulaire.

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De la création au trophée ARTINOV

M. AL AWA, gérant de Ain Fibres, explique le parcours de la société.

Son parcours

Ain Fibres est une entreprise nouvellement installée à Oyonnax depuis 2015.

J’ai reçu ma formation d’origine en France, dans la spécialité Plasturgie.

J’ai ensuite rejoint mon pays, la Syrie, où j’ai monté plusieurs entreprises, jusqu’aux événements qui ont touché la région.

J’ai choisi de revenir en France, qui est le pays pilote au niveau européen dans le domaine des fils textiles techniques.

Création de Ain Fibres

J’ai alors créé Ain Fibres avec mon épouse, qui est ma partenaire.

Nous nous sommes rendus compte qu’il y avait beaucoup à faire car il y avait un manque dans la chaîne de fabrication du textile : si l’on veut vraiment contrôler le textile, il faut commencer par fabriquer le fil.

Nous avons alors regardé de quoi avait besoin le marché et nous avons commencé à travailler sur l’éco-conception de nos produits.

Le 25 novembre 2019, Ain Fibres a reçu le Trophée ARTINOV 2019, dans la catégorie « Haute Technologie »

Le PET comme matière première

La matière première est une matière plastique, nous avons choisi le PET, issu des bouteilles d’eau minérale et du film d’emballage.

Nos granulés plastiques proviennent de la société Suez, qui sont fabriqués à partir de bouteilles récupérées dans les océans.

Nous avons été confrontés au problème de la disparité au niveau de la qualité de ces matières.

Notre challenge a donc été d’uniformiser la qualité de ces particules en ajoutant certains additifs.

Nous extrudons cette matière sous forme de filaments, tout en fonctionnalisant le produit fini.

En amont du filage, nous définissons donc les fonctions du produit fini (anti odeur, effet thermodynamique …) : nous pouvons ainsi choisir les additifs et les intégrer dans la masse de la fibre bien avant son tissage.

En travaillant ainsi, nous pouvons emprisonner les additifs dans le corps des fibres en évitant tout phénomène de migration ou d’évaporation.

Nous étudions ainsi nos produits pour qu’ils ne nuisent pas à l’environnement.

Une vision écologique

Chez Ain Fibres, nous pensons que le produit recyclé est un gisement qui peut très bien remplacer les matières vierges issues du pétrole.

Le premier produit que nous avons réalisé est une natte de plage, présentée lors du dernier G7 à Biarritz.

Nous avons pu expliquer que ce produit était fabriqué à partir de bouteilles plastiques, récupérées en mer.

Des laines polaires ont aussi pu être fabriquées à partir de ce produit.

L’innovation dans ce domaine là, c’est de prendre un produit qui a été usé, qui a perdu de ses caractéristiques, et de lui ajouter des additifs qui vont reconstruire chimiquement ses chaînes macromoléculaires pendant le process de filage.

En même temps, ces additifs permettent de répondre aux différentes fonctions demandées.

On va donc viser une qualité, notre objectif n’est pas « seulement » de faire du recyclage, on va fabriquer réellement un bon produit, qu’on va pouvoir vendre comme un article de haute qualité.

Création de Aura évolution

La plupart de ces produits ont été réussis grâce à la création d’une société de distribution de produits finis, nommée Aura évolution, basée à Oyonnax.

Celle ci nous a permis de piloter l’ensemble de la chaîne de production textile.

Ain Fibres a vu le jour avec un outil, une filature, qui avait déjà une belle capacité de production d’une tonne par jour.

Mais le filage ne se réduit pas à cette dimension là, car le métier de filateur nécessite de produit des tonnages importants de plusieurs tonnes par jour.

Nous allons ainsi destiner une unité de production d’ici fin 2020 pour réaliser entre 400 tonnes par an pour commencer, afin d’arriver à 3 000 tonnes d’ici 3 ans pour faire du fil à partir de PET recyclé.

Nous sommes ainsi dans la continuité de ce que nous avons fait auparavant, mais avec beaucoup plus d’efficacité.